Définition de la réduction mammaire :
La réduction mammaire ou mastoplastie de réduction, comme son nom l’indique, a pour but de diminuer le volume de la poitrine.
La plupart du temps, il est également nécessaire de remonter la poitrine qui s’est affaissée du fait de son poids.
L’hypertrophie mammaire peut être responsable de douleurs d’épaules ou de dos, voir de céphalées.
La réduction mammaire nécessite un retrait de glande, mais également de peau au niveau des seins, d’où la présence de cicatrices.
A qui s’adresse la réduction mammaire ?
La réduction mammaire est une intervention qui s’adresse aux patientes souffrant de leur hypertrophie mammaire. Cette souffrance peut être aussi bien physique (dorsalgies, céphalées) que psychologique (perte de confiance en soi, gêne pour l’habillement et la mise en valeur de soi).
Pour cette raison, l’assurance maladie peut accorder une participation financière à cette intervention. Le critère de cette prise en charge est défini comme suit :
hypertrophie mammaire caractérisée :
– responsable de dorsalgies, retentissement psychologique,
– justifiable par photographie préopératoire,
– étayée par : taille, poids, âge de la patiente et taille du soutien-gorge
– dont la résection prévue en préopératoire est d’au moins 300 g par sein opéré.
Comment se déroule la réduction mammaire ?
L’intervention dure environ 2 à 3 heures sous anesthésie générale. Elle nécessite une mise en place de drains qui permettront de recueillir les éventuelles saignements et écoulements lymphatiques post-opératoires.
Les cicatrices sont alors triples : une autour de l’aréole, une verticale sous l’aréole jusqu’au sillon sous-mammaire, et enfin une horizontale dans le sillon sous-mammaire.
Vous resterez hospitalisée 48 heures pour pouvoir surveiller l’évolution des douleurs et des écoulements dans les drains. Ces derniers seront retirés le jour de votre sortie.
Des pansements imperméables seront mis en place le jour de la sortie pour une durée de 5 à 7 jours, afin que vous puissiez faire votre toilette sans mouiller les plaies.
Un soutien-gorge sera également mis en place en postopératoire pour une durée de 1 mois.
Enfin, les fils seront à retirer 15 jours après l’intervention.
La réduction mammaire n’est pas une intervention particulièrement douloureuse. Les douleurs postopératoires sont facilement calmées par les traitements antalgiques habituels.
Résultats à attendre de la réduction mammaire :
Après l’intervention, le volume des seins est faussement augmenté par la présence d’oedèmes. Il faudra attendre environ 1 mois pour retrouver un volume définitif, et 3 à 6 mois pour que les seins s’assouplissent et retrouvent une forme plus naturelle.
Le volume que vous souhaitez pour votre poitrine sera défini avant l’intervention, en fonction de vos attentes, mais aussi en fonction de ce que votre morphologie permettra afin que le résultat soit aussi harmonieux que possible.
Les dorsalgies et symptômes douloureux sont rapidement améliorées, en général dès les premiers jours postopératoires.
Les cicatrices resteront rouges/rosées pour une période de 9 à 15 mois, avant de reprendre une couleur « chair ».
Les complications de la réduction mammaire :
Sans parler de complications, la réduction mammaire peut être source d’imperfections de résultat. Il peut s’agir de cicatrices trop visibles, ascensionnées, élargies ou asymétriques, de persistance d’une asymétrie entre les deux seins (pré-existante et pas toujours possible à corriger parfaitement), ou différence de taille ou de forme des aréoles.
Ces imperfections sont dans la plupart des cas accessibles à une retouche chirurgicale, en général à prévoir après un délai de 12 mois, afin d’être certain que les cicatrices n’évolueront plus.
Le risque de complications lors de la réduction mammaire est faible, et l’immense majorité des plasties mammaires de réduction se passent sans problème avec une grand satisfaction des patientes. Cependant, même conduite avec compétence et vigilance, une intervention chirurgicale comporte toujours des risques.
Les principales complications sont : l’hématome (le plus souvent lors d’une poussée de tension. Il est donc important de minimiser au maximum les efforts dans les jours suivant l’intervention), l’infection (souvent associée à des facteurs de risques tel que diabète ou tabac), le retard de cicatrisation (peut parfois être observé au niveau des aréoles ou à la jonction des cicatrices horizontale et verticale), et enfin une diminution de la sensibilité des aréoles.
Conclusion :
La réduction mammaire reste une intervention chirurgicale couramment pratiquée, dont les risques opératoires sont maitrisés. Les résultats de cette intervention sont rapidement bénéfiques pour les patientes, tant du point de vue des symptômes douloureux que du bien-être psychologique. Cependant, il est indispensable que vous ayez bien accepté la rançon cicatricielle liée à cette intervention avant de décider de vous faire opérer.
Dr Benoit HENAULT
Immeuble L’ALPHATIS I, Bâtiment A
55 Allée de l’Argentine
30900 NÎMES, FRANCE
Téléphone : 04.48.19.19.09
Mail : secretariat.dr.henault@gmail.com
Près de la Polyclinique du grand sud à Nîmes.